Antispéciste - Véganisme : La solution?

Ceci est un texte en réponse à un article du Huffington Post - Québec - La question à 1000$: un antispéciste, ça mange quoi en hiver?

Je vous invite à le lire avant de lire mon texte pour bien comprendre de quoi je parle!! Je veux préciser que je cherche à savoir s’il est moral ou non de consommer ou utiliser le produit d’un animal et non de dire si c’est correct d’en manger tous les jours et de s’en foutre!


Les antispécistes refusent que l’être humain utilise un autre être vivant à ses fins. Ils disent que l’humain utilisent les autres êtres vivants parce qu’il se considère supérieurs à ceux-ci. Est-ce que le lion se considère supérieur au zèbre pour le manger? Ou est-ce juste la nature qui est faites ainsi? J’essaie d’y répondre.

L’obligation morale

Dans la société humaine, c’est un crime de tuer un autre humain. Ainsi, selon les antispécistes, l’animal ne devrait pas être considéré comme inférieur alors s’il n’est pas inférieur, il est quoi? Il est égal et donc, devrait avoir les mêmes droits qu’un humain. Il serait donc immoral de tuer un autre animal.

Dans l’article du Huffington Post, il y a un petit bout où j’accroche vraiment! Voici un extrait de l’article:

L’ours n’étant pas un agent moral, rien ne l’empêche d’avoir des droits mais on ne peut pas lui imposer une obligation morale, parce qu’il n’est pas en mesure de comprendre

On parle de d’obligation morale. Si j’ai bien compris, si un renard mange un lièvre, on ne peut pas lui en vouloir puisqu’il n’a pas la conscience de faire du mal à un autre animal. Comme une personne schizophrène ne pourrait être tenu responsable de ses actes en état de psychose s’il tue quelqu’un parce que considéré inapte à un procès.

Donc, un animal peut en tuer un autre sans que ce soit considéré mal parce qu’il n’a pas la conscience du mal qu’il fait. Mais alors, TOUT le cycle de la vie sur terre serait moralement mauvais? Ou juste les humains parce qu’on a atteint un niveau de conscience qui nous exclut de la nature?

L’oppresseur vs l’Écologie

Si c’est immoral dans le monde naturel de manger un autre animal, et que nous en sommes témoin, est-ce qu’on ne devrait pas aller dans la nature et empêcher les renards de tuer les lièvres? Non, parce que les renards ne sont pas des oppresseurs? Ok alors! Si je réussis à tuer un chevreuil avec un arc, sans l’avoir appâté, en le suivant plusieurs heures dans la forêt, que je lui fais une prière et le remercie pour sa viande et sa peau, est-ce que je suis un oppresseur?

On ne peut pas dire qu’Écologiquement, un lien prédateur proie est immorale. C’est un point de vu anthropomorphique!! C’est de mettre une pensé humaine sur l’écologie. Ou comme de dire: “ L’animal ne veut pas mourir”. Comment on fait pour savoir qu’il ne veut pas mourir? C’est impossible à prouver ou réfuter, c’est un sentiment humain! C’est évident que le lièvre ne veut pas mourir quand un renard lui court après, mais le renard fini parfois par l’attraper et le manger! Le fait que le lièvre veuille vivre n’empêche pas, d’un point de vue écologique, qu’il se fasse manger.

Ce qui est immoral n’est pas de tuer un animal, mais de se considérer supérieur à l’animal et le considérer simplement comme une ressource qui nous est dû, d’être un oppresseur. Ça je suis d’accord que c’est immoral. Les élevages industriels sont terribles! Mais d’un point de vue écologique, si je respecte son écologie, ses besoins, son bien-être durant sa vie ainsi que toutes les variables liées à l’action d’élever/chasser et de tuer un animal ce n’est pas immoral, c’est naturel. Ou comme les gens qui disent que la forêt et les chevreuils sont des ressources qui sont là pour nous. Alors qu’on devrait ajouter que nous devons également être là pour eux!

Les animaux travaillent pour nous, même si on ne le veut pas!

Dans le mouvement Végan, le miel n’est pas permis puisqu’il implique de voler le miel aux abeilles. Dans la production maraîchère, qui à première vue n’oppresse pas le monde animal, on utilise tout de même du fumier animal pour engraisser la terre. Il existe une méthode de culture végane qui exclue l’utilisation de sous-produits animal comme le fumier de poule ou de mouton. Il faut alors trouver du compost végétal. Mais a-t-on déjà pensé aux vers de terre qui digèrent les résidus végétaux pour en faire du compost? Ce sont des animaux! Pourquoi les vers de terres ne sont alors pas vu comme des opprimés? On leur construit un habitat qui est bénéfique à leur mode de vie, on les nourrit et on recueille ce qu’ils produisent! Il faut tenir le raisonnement jusqu’au bout. Alors pourquoi il serait immoral ou oppressant d’avoir des poules à la maison, de manger leurs oeufs (ou comme j’appelle: de la menstruation de poule) et utiliser leurs fientes pour fertiliser le jardin?

Les réserves naturelles

La création de réserves naturelles est une erreur selon moi. Avant l’arrivée de l’homme blanc, les premières nations n’avaient pas besoin de zones écologiques protégées et pourtant la vie était partout. Ils vivaient DANS la nature elle-même en modifiant peu à peu sa composition. Ils replantaient et semait des espèces végétales qui les nourrissait et les guérissait à travers la nature existante. Tous les autres éléments écologiques (animaux, eau, insectes, plantes) en bénéficiaient. Mais surtout les générations humaines suivantes en bénéficiaient aussi. Les réserves naturelles donnent l’impression aux gens que la nature doit être toute seule intouchée de son côté et l’humain dans ses villes son ciment et son gazon de l’autre côté mais hélas… on va mourir si on fait ça!! Ça anéantie la responsabilité de l’humain envers la nature. Nous faisons partie de la nature! S’en détacher comme le fait le courant antispéciste ne fait qu’empirer les choses.

Sommes-nous des non-animaux?

Dans le fond, la question est peut-être plus de définir la place de l’humain dans l’écologie. Sommes-nous un animal? Faisons-nous parti du cycle de la vie terrestre? En tout cas, si on en fait plus partie, on a un impact assez intense sur celui-ci! Se soustraire du monde naturel n’est pas du tout logique, à moins d’aller sur Mars! Aussi illogique que de penser que la nature n’est qu’une ressource à prendre et mettre des $$$ dessus, avec les dégâts que nous connaissons aujourd’hui. Nous avons un rôle à jouer dans cette écologie qui nous a créé, soutenue et fait évoluer depuis des milliers d’années. Nous avons vécu en tant que charognard-cueilleur et ensuite cueilleur-chasseur puis l’humain a domestiqué les plantes et les animaux. Saviez-vous que la patate a été domestiqué il y a 10 000 ans dans les Andes? Nous avons vécu en équilibre avec notre écosystème alors que nous mangions des animaux (très peu je dois souligner).

Le vrai problème

Je pense sérieusement que le système industriel actuel, que ce soit pour la production légumière, céréalière et animal est pourri de l’intérieur. Les champs sont stérilisés de toute vie puis ensuite gavés d’engrais et de pesticides pour contrôler toutes les choses “nuisibles” qui s’invitent dans les cultures. Les animaux de fermes sont entassés à l’intérieur pour les “protéger” et maximiser la production. Tout ceci engendre des montés extrémistes qui va en guerre vers le mauvais problème. Il y aurait moyen de diminuer de 90% le niveau actuel d’utilisation des êtres vivants d’élevage. S’inspirer des fermes familiales des années 1600 où les céréales fermentés étaient la principale source alimentaire. De la bière, du vin et du pain levain! Puis réglementer très sévèrement la manière dont on peut utiliser le vivant, quel qu’il soit. Ça! ce serait un bon début!


De bons exemples à suivre

Dans plusieurs régions du monde on commence à développer des techniques d’utilisation d’animaux pour améliorer la vie et la terre.


  • En Afrique, Allan Savory, qui a grandi au Zimbabwe, a fait une découverte étonnante qui montre que de grands troupeaux de bétail ont la capacité de reverdir les prairies jusqu’ici transformées en déserts avec les activités humaines. https://youtu.be/vpTHi7O66pI



  • En France un agriculteur utilise des poules pour protéger son verger de parasites. Les poules mangent les insectes nuisibles et le fermier peut récolter les oeufs. Les poules vivent en liberté et n’ont presque pas besoin de moulé commerciale puisqu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin pour vivre dans le verger. https://positivr.fr/poule-noire-janze-verger/



  • En Californie, cette famille utilise plusieurs espèces différentes pour régénérer la terre et la rendre plus résiliente face aux extrêmes de température et de précipitations. https://www.hobbyfarms.com/animals-heal-the-land-in-regenerative-agriculture/



Ce qu’il faut faire

Il faut étudier la nature et comprendre sa complexité et non se soustraire de l’équation. Nous avons tellement plus de connaissances scientifiques qu’il y a 400 ans, on pourra reconstruire un monde naturel diversifié où abonde la vie sous toutes ses formes! Apprendre à offrir ce qu’on a de mieux à la nature est la clé, et vivre avec les animaux fait partie de la solution.